- isabelle
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• isavelle 1630; esp. Isabel, n. pr.♦ De couleur jaune pâle. Rubans isabelle. — Spécialt Cheval, jument isabelle.⇒ISABELLE, adj. invar. et subst. masc.I. — Adj. De couleur jaune pâle. Pour robes de grande toilette, j'ai trouvé fort jolis les dessins ramagés, sur fond isabelle (J. femmes, 1849, p. 347).— En partic. [En parlant de la robe d'un cheval] On eût dit deux chevaux, ou tout au moins deux ânes, mâle et femelle, formes fines, pelage isabelle, jambes et queue blanches, zébrés de raies noires sur la tête, le cou et le tronc (VERNE, Île myst., 1874, p. 278).♦ P. ell. Un isabelle. Cheval dont la robe a cette couleur. A-t-il assez vécu de honte et de chantage Avant d'être arrivé le bretteur élégant, Qui monte à Chantilly l'isabelle fringant (LORRAIN, Modern., 1885, p. 104).II. — Subst. masc., AGRON. Cépage à raisins noirs d'origine américaine dont la culture est interdite en France :• Parmi les cépages en culture qui ne figurent pas sur cette liste, les uns sont considérés comme tolérés alors que d'autres, déjà frappés par le code du vin, demeurent prohibés. Il s'agit de six vieux producteurs directs d'origine américaine : le Noah, l'Othello, l'Isabelle, le Jacquez, le Clinton et l'Herbement, dont l'éradication est en cours.LEVADOUX, Vigne, 1961, p. 89.Rem. Signalé subst. fém. ds FÉN. 1970.Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1595 coulleur d'Isabelle (Arch. nat. KK 148, f° 17 ds GAY); 1630 [date de l'éd.] adj. isavelle [par imitation de la prononc. gasc.] (D'AUBIGNÉ, Avantures du baron de Faeneste ds Œuvres, éd. H. Weber, p. 679); 1633 soie Isabelle (doc. ds B. des Comités hist., Archéol., Beaux-Arts, t. 1, p. 272); 2. 1746 chevaux isabelles (LA MORLIÈRE, Angola, t. 1, p. 13); 1778 subst. variété de canari (BUFFON, Hist. nat. des oiseaux, t. 4, p. 16); 1841 « cheval de couleur isabelle » (BOISTE); 3. 1872 vitic. (Bull. Soc. centr. d'Agric., p. 580 ds LITTRÉ Suppl.). Du prénom esp. Isabel, peut-être en raison d'une anecdote qui attribue à Isabelle la Catholique le vœu, lors du siège de Grenade en 1491, de ne pas changer de chemise avant la prise de la ville (v. FEW t. 4, p. 818a). Bbg. SAIN. Sources t. 2 1972 [1925], p. 333; t. 3 1972 [1930], p. 112.
isabelle [izabɛl] adj. invar.ÉTYM. 1630, isavelle; 1595, couleur d'Isabelle; 1663, soie isabelle; esp. Isabel, prénom.❖1 De couleur jaune pâle. || Des rubans isabelle. — (1746). Spécialt. Qui a une robe jaune pâle (chevaux). || Cheval, jument isabelle.1 Ta cavale isabelleHennit sous tes balcons.A. de Musset, Premières poésies, « Le lever ».2 On eût dit deux chevaux, ou tout au moins deux ânes, mâle et femelle, formes fines, pelage isabelle, jambe et queue blanches, zébrés de raies noires sur la tête, le cou et le tronc.J. Verne, l'Île mystérieuse (1874), t. I, p. 397.3 Elle m'a considéré d'un œil las et elle a ouvert. Elle m'a précédé dans un salon Louis XV à tentures ivoire. Elle était vêtue d'une robe de chambre en soie isabelle, elle avait aux pieds des mules avec des pompons blancs.J.-P. Manchette, Que d'os !, p. 132.➪ tableau Désignations de couleurs.♦ N. (1845). || Un isabelle : un cheval isabelle.♦ N. m. (1640). || L'isabelle : la couleur isabelle. || Un isabelle presque blanc.2 (1872; p.-ê. autre origine). Cépage américain à raisins noirs. || L'isabelle est prohibé en France.
Encyclopédie Universelle. 2012.